La technologie est moderne...mais
Mais l'homme a-t-il changé aussi vite que la technologie voudrait
le laisser penser ?
Si les comparaisons des technologies montrent
une évolution de plus en plus rapide,
L'homme est son esprit mérite un examen plus attentif.
J'ai choisi la plume sage et critique de Michel de Montaigne(1533-1592)
pour une petite comparaison d'époque sur certains sujets
qu'il aborde et ne craint d'écrire.
Concernant les gens écoutés qui ont tribune sur la place publique,
les équivalents de nos journalistes, il écrit ceci:
Les gens fins remarquent bien plus de choses et avec plus de curiosité.
Mais ils les commentent et pour faire valoir leur interprétation
et l'imposer, ils ne peuvent s'empêcher d'altérer un peu l'histoire.
Ils ne vous présentent jamais les choses telles quelles,
ils les orientent et les masquent selon le visage qu'il leur ont vu.
Et pour accréditer leurs jugements et vous y gagner,
ils ajoutent de ce côté là à la matière , l'allonge
et l'amplifie.
Après ce constat il émet un voeu:
Je voudrais que chacun écrive ce qu'il sait
et pas plus qu'il ne sait, non seulement en la matière
mais sur tous les autres sujets.
Pourquoi réécrire aujourd'hui ce qui a été si bien dit au 16° siècle?
Et ce qu'il écrivait à l'époque pourrait s'adresser à nos nouveaux
roitelets de la nouvelle démocratie:
n'ayant pu ce qu'ils voulaient, ils ont fait semblant de vouloir
ce qu'ils pouvaient.
Nos mouvements de populations existaient et faisaient l'objet
de discussions politiques à son époque .
Cela inquiétait depuis l'antiquité,
Montaigne en rapporte les traits qu'ils retrouvent déjà:
Les seigneurs de CARTHAGE voyant que leur pays se dépeuplait
peu à peu, firent, sous peine de mort, expressément interdire
d'aller là-bas désormais ( s'expatrier en d'autres terres plus fertiles)
et en chassèrent ces nouveaux habitants parce qu'ils craignaient
à ce que l'on dit, qu'avec le temps , ils ne se multipliassent au point
de les supplanter eux-même et de ruiner leur état .
Les anciens avaient perçu ce risque qui n'est pas
une nouvelle activité de l'homme moderne.
Et quelque soit son rang ou sa situation :
L'homme porte en lui toute entière
la forme de la condition humaine.
Il relève les risques d'une fuite en avant
et que toute évolution n'est pas toujours un progrès.
Il met en garde contre le progressisme humain
que l'on voudrait mettre sans fondement
en parrallèle de celui de la science :
Ils eussent plutôt gardé la forme d'apprentis à 60 ans
que de représenter les docteurs à 10 ans comme ils font.
Il dénonce les dons princiers qui seraient destinés
à se faire aimer ou à se faire élire:
Avec nos pratiques ce n'est jamais fini;
ce qui a été reçu ne se prend plus en compte;
on aime la libéralité que future;
moyennant quoi plus un prince s'épuise à donner
plus il s'appauvrit d'amis.
Il encourage la conversation et le partage des idées.
Il accueille avec sagesse la contradiction :
quand on va contre moi, on éveille mon attention non ma colère
je m'avance vers celui qui me contredit, qui m'instruit.
Il semble que les progrès scientifiques n'aient pas changé fondamentalement
l'esprit humain depuis que les grecs les romains ont décrit leur aspirations
pour les hommes et leurs cités.
Mais ils ont élargit le champ des posssibilités des désirs des hommes
pour le meilleur ou pour le pire.
Mais Montaigne souligne aussi que Julien l'empreur romain dit:
il n'y a point de bête au monde qui soit tant à craindre
que l'homme pour l'homme.
Nous vivons une époque moderne!
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